Projet BAPINDI Accès à l’eau et aux services d’assainissement

Le projet Bipindi consiste en ce qui suit :

A – Développement d'un programme de mise à disposition d'eau potable et de blocs de latrines pour les populations de la zone géographique définie :

A.1. Accès à l'eau potable des trois (03) villages retenus de la commune de Bipindi

a) Réalisation d'un programme de mise en place de micro-unités MUPEL, composé de :

– Quatre (04) unités de produc􀆟on d'eau de type Jal Tara (ultrafiltra􀆟on) de capacité unitaire de 3000 L/j réparties à raison de 02 unités pour Atog-Boga, 01 unité pour Melen et 01 unité pour Nsola

– Quatre (04) unités de produc􀆟on d'eau de type RAMA Elite II (Osmose inverse) – de capacité 1000 L/j) réparti à raison d'une (01) unité par centre de santé et par école dans les villages de Atog-Boga et Nsola. Le village de Melen est dépourvu d'infrastructures de santé et d'éducation !

– Installation de panneaux solaires photovoltaïques pour chaque école au nombre de 02 et pour chaque centre de santé au nombre de 02 également, nécessaires au fonctionnement des fontaines RAMA Elite II et à l'éclairage des établissements

• La capacité totale de production d'eau potable s'élèverait à 16 000 litres/jour, soit une moyenne de 6,7 litres/personne/jour.

– Six (06) points d'eau avec robinets pour l'approvisionnement de la population, à raison de 02 point d'eau par village

b) Mise à disposition de fontaines familiales de type ultrafiltra􀆟on (par gravitation) au profit des ménages vivant sous le seuil de pauvreté (60%) dans les trois villages, soit 270 unités réparties comme suit : Atog-Boga: 110 unités ; Melen : 80 unités et Nsola : 80 unités. La capacité de filtration d'une Tara Gold varie entre 20 et 40 L/j selon les besoins.

• Ainsi le taux global de consommation dans les 3 village avoisinerait 12,5 L/j en moyenne.

c) Mise à disposition du village (comité de gestion) d'un kit portatif d'analyse de l'eau (valisette) pour tester les paramètres de l'eau et/ou la solution de filtration

A.2. Accès aux services d'assainissement & d'hygiène

d) Réalisation d'un programme de douze (10) blocs de latrines à 04 portes chacun (02 pour hommes et 02 pour femmes) avec des dispositifs de lave-mains, répartis comme suit pour chaque village :

– 02 blocs de latrines publiques pour les trois villages

– 01 bloc de latrines pour chaque école, au nombre de 02

– 01 bloc de latrines pour chaque centre de santé, au nombre de 02

A.3. Accès à l'eau potable de l'école du Foyer LE FONDAF à KRIDI (chef-lieu du département Océan)

a) Une (01) unités de produc􀆟on d'eau de type RAMA Elite II (Osmose inverse) de capacité 500 L/j)

b) Deux blocs de latrines de 02 portes (02 pour filles et 02 pour garçons) avec dispositifs de lave-mains (lavados)

c) installation de panneaux photovoltaïques (02 à 05 panneau/élève) pour l'éclairage et le fonctionnement de la fontaine RAMA Elite II

d) Soixante-dix (70) Fontaines familiales pour les familles des campements pygmées qui ont leurs enfants au au Foyer LE FONDAF

B- Programme Education et Promotion des femmes

B.1. Forma􀆟on et emplois

e) La formation de 90 personnes pour la gestion et l'entretien des infrastructures et des équipements, dont 60 stagiaires femmes (40 pour la gestion des unités et réseau d'eau et 20 pour l'assainissement) et 30 stagiaires hommes (10 pour la maintenance des fontaines et 20 pour la gestion et l'entretien des blocs sanitaires

B.2. Autonomisation du genre

f) La promotion du genre par la création de groupements de femmes pour la gestion des fontaines et des points d'eau ainsi que l'entretien des équipements sanitaires des écoles, centres de santé et latrines femmes des villages

B.3. Education et sensibilisation

g) Les actions de sensibilisation et de vulgarisa􀆟on à l'hygiène à travers des émissions de la radio locale et des supports de communication dans le village

h) Education à l'hygiène dans le programme scolaire de l'école.

B.4. Transfert de technologie

i) Mise en place du consortium TARA entre acteurs français, indiens et camerounais afin de transférer les technologies de traitement de l'eau devant permettre de réaliser des systèmes sur place.

Contexte

Pour appréhender de manière synthétique le contexte géographique, économique, social et environnemental du territoire sur lequel doit se dérouler le projet « », nous nous sommes appuyés principalement, d'une part, sur le PDC et les monographies de la commune de Bipindi et, d'autre part sur le diagnostic terrain réalisé par notre partenaire Camerounais dans les trois villages retenus.

1. Bref aperçu de la commune de Bipindi

La commune de Bipindi est une commune rurale de 750 kilomètres carré située dans le département de l'océan dans la région du sud Cameroun. Regroupant 29 villages dont ceux d'Atog Boga, Melen et Nsola, elle est couverte par une forêt équatoriale dense humide qui regorge une faune et une flore présentant une grande diversité d'espèces.

Dans son vaste ensemble, la commune de Bipindi est arrosée par un réseau hydrographique constitué de huit grandes rivières principales : Lokoundjé, Moungué, Kpwa, Bidjouka, Nsola,

Melombo, Tyango, Mougue avec leurs nombreux affluents. Son relief fait partie du vaste plateau sud –camerounais d'une altitude moyenne de 650 m et en lisière avec la plaine côtière. Il est accidenté par endroits du fait des collines isolées ou des complexes de collines, de pentes variables et par la présence de quelques rochers.

La population de Bipindi s'élève à près de 20 000 habitants avec une légère majorité des femmes, soit un ratio de 52% de femmes et 48% d'hommes vivant pour la plupart de l'agriculture, du commerce, l'élevage, la chasse, et de la pêche, Cette population appartient à une grande diversité de groupe ethnique dont la particularité est celle d'abriter la minorité pygmées (peuple premier du Cameroun de la forêt équatoriale, vivant de chasse et de la cueillette). Situés au nord de la commune, les villages d'Atog Boga, Melen et Nsola qui accueilleront le projet, sont des villages voisins faisant parties du groupement Evouzok ayant à leur tête une chefferie de deuxième degré et plusieurs chefferies de troisième degré. Abritant près de 2500 âmes bien représentées par une population jeune scolarisée, ces localités font partis dans la commune, des villages les moins lotis en infrastructures d'alimentation en eau potable de base et ouvrages d'assainissement dignes.

–      Problème d'approvisionnement en eau

Dans la région du Sud, près de trois personnes sur quatre (74,6%) ont accès à une source améliorée d'eau de boisson. Le taux d'accès à une source améliorée d'eau de boisson de la commune de Bipindi est de 51,1%

–      Problème d'assainissement

Le taux d'utilisation des installations sanitaires améliorées non partagées (en %) pour la commune de Bipindi est de 10, 6%

–      Energie électrique
Dans l'ensemble de la région du Sud, près de deux personnes sur trois (63,0%) ont accès à l'électricité. Le pourcentage de la population ayant accès à l'électricité de la commune de Bipindi est de 0,9%
–      Insuffisance du service de santé
 

–      Niveau de pauvreté

L'indice de la pauvreté monétaire (en %) au niveau de la commune de Bipindi est de l'ordre de  40%

Partenaires locaux

1) Association “Procédés-Environnement-Durable” Yaoundé-Cameroun

2) Le FONDAF (Le Foyer Notre-Dame de la Forêt)

https://fondaf-bipindi.solidarites.info/

Objectifs du projet

1)Les objectifs assignés au projet consistent à améliorer substantiellement les conditions sanitaires des villages de Atog-Boga – Melen- Nsola et du Foyer Le Fondaf par la réduction de la fréquence des maladies liées à l'eau et à l'assainissement notamment.

2) Les conditions sanitaires des habitants sont améliorées par la création des conditions d'accès à l'eau potable et aux services d'assainissement dans le village

Activités

1) Installer 04 unités à ultrafiltration de production d'eau potable de capacité unitaire de 3000 litres/jours et 04 unités à osmose inverse de 500 et 1000 litres/jour.

2) Installer des points d'eau avec robinets au niveau des écoles, des centres de santé et des villages.

3)Assurer le traitement de l'eau et le contrôle de la qualité à l'aide des kits tara d'analyse de l'eau fournis.

4) Construire 10 blocs homogènes de latrines à 04 portes (02 pour hommes et 02 pour femme).

5) installer des lavabos pour le lavage des mains intégrés aux blocs de latrines

6) Education à l'hygiène à l'école et promotion (sensibilisation) des communautés villageoises à l'hygiène et à la préservation de la propreté de l'environnement

Résultats

Les communautés villageoises ont accès à l'eau potable et aux services d'hygiène et d'assainissement.

   2. L'environnement est relativement plus sûr et plus propre. 

   3. Les bonnes pratiques d'hygiène sont améliorées