Communautés du sud de la réserve de la biosphère de la Péninsule de Zapata : réduire la vulnérabilité, s'adapter au changement climatique et préserver le patrimoine naturel

Les actions concerneront les communautés des régions isolées du territoire. Elles consisteront à accompagner les habitants à des processus de formation, de développement de compétences et de création de mini entreprises familiales sur un territoire dont les écosystèmes subissent une forte pression du fait de la présence de quelques 800 000 visiteurs-touristes par an.
Ces actions croiseront trois axes : social, économique et environnemental.
Social : Aller vers une culture socio-environnementale plus durable ; développer des loisirs dans le cadre de relations harmonieuses entre la société et les ressources naturelles ; accompagner les personnes ayant la capacité d’intervenir dans l’auto-transformation ; contribuer au bien-être des communautés et des habitants en zones naturelles protégées (nouvelles alternatives d’emploi).
Economique : Soutien financier aux groupes communautaires déjà identifiés (artisans, pêcheurs, producteurs agro-écologiques et de plantes ornementales) ; Contribution à la production marchande du territoire avec de nouvelles formes de production (secteurs privé, public et coopératif).
Environnemental : Utilisation de techniques et de méthodes avancées pour atténuer les impacts négatifs sur les ressources naturelles et les effets du changement climatique ; diminution de la détérioration des ressources naturelles grâce à l’adoption de modes de vie durables.

Contexte

1. Le territoire constitue une grande partie de la principale zone humide de Cuba, Ciénaga de Zapata, reconnue par la Convention de Ramsar comme une zone humide d’importance internationale et par le Comité de l’homme et de la biosphère (MAB) de l’UNESCO comme une réserve de la biosphère (2001).
Elle occupe tout le sud de la province de Matanzas et couvre une superficie totale de 738 482 ha (7 385 km²), 5 007 km² pour la partie terrestre et 2 378 km² pour la partie marine. Historiquement, les habitants du marais de Zapata ont utilisé les ressources de la nature pour leur subsistance, reconnus comme des groupes de cultivateurs et d’éleveurs d’espèces de flore et de faune, de pêcheurs, d’artisans et d’agriculteurs écologiques.
A partir des années 1960, les entités publiques ont absorbé l’exploitation des ressources et ont constitué les principales sources d’emploi. Grâce aux salaires, le niveau de vie des cenagueros s’est élevé au niveau national. À partir des années 1990, avec la crise économique de la “période spéciale”, la pression sur les ressources naturelles s’est accrue comme alternative pour satisfaire les besoins non couverts par les salaires.

2. L’un des principaux problèmes du territoire est la modification du régime hydrique causée par des transformations physiques, allant de la construction de routes, de la canalisation, de la régulation, du drainage et de l’endiguement de l’eau dans la zone d’alimentation du bassin et dans le marais lui-même, à l’exploitation des aquifères situés dans la partie nord du bassin à des fins agricoles. En outre, il existe un autre groupe de facteurs qui affectent la qualité de l'eau, tels que l’exploitation inadéquate des ressources, le braconnage, l’existence et la prolifération d’espèces exotiques, l’urbanisation inadéquate, les incendies dans les zones rurales, les ouragans et autres effets du changement climatique.

La croissance socio-économique a répondu à un schéma de développement national et a donc manqué de mécanismes institutionnels pour promouvoir une stratégie intégrée qui favorise la participation des acteurs locaux et se base sur une gestion adéquate des activités économiques qui garantit la durabilité des ressources naturelles qui la soutiennent et l’amélioration des conditions de vie de ses habitants. Les options de formation et les conseils offerts par les canaux mis en place pour le développement du territoire suscitent de vives inquiétudes, car il n’y a pas de correspondance relative avec les activités productives qui soutiennent la vie de la communauté (pêche, gestion des zones protégées, éco-activités et éco-hébergement) ; c’est pourquoi certaines idées de projets peuvent être renforcées avec un financement externe dans la formation ET LE RENFORCEMENT DES PRATIQUES DURABLES.

3. La péninsule de Zapata est juridiquement protégée. Certains documents juridiques couvrent l’ensemble du territoire de la zone humide et d’autres ne couvrent que certaines zones. Ce territoire possède également d’autres titres ou distinctions accordés par la législation nationale ou délivrés par des organismes internationaux. Cuba met en œuvre et développe un ensemble de politiques et de programmes nationaux qui intègrent des actions de développement local.
1. Orientations de la politique économique et sociale de Cuba, jusqu’en 2030.
2. Principes directeurs du Programme national sur la diversité biologique 2020 – 2024.
3. Agenda 2030 et Objectifs de développement durable, ONU.
4. Plan sur le changement climatique, Task Life en tant que programme national et mission de l’État.
5. Alliances avec d’autres projets locaux, collaboratifs et institutionnels.
La mise en oeuvre de ce projet est basée sur l’expérience et les résultats que nous avons obtenus grâce aux alliances établies entre plusieurs associations et ONG, organisations gouvernementales et institutions nationales qui ont facilité l’exécution de nombreux projets. Par exemple : 1. 2007-2009- “Projet socio – environnemental – culturel – communautaire d’adaptation au changement climatique dans la zone humide de Ciénaga de Zapata”.
2. 2011-2015- Projet pour le contrôle et la gestion des espèces exotiques et invasives 3. 2015-2022- “Transformation pour le développement local de petits groupes communautaires dans la Réserve de biosphère de Ciénaga de Zapata »
5) Les besoins ont été diagnostiqués par plusieurs institutions locales, entités environnementales, de protection et de conservation de la biodiversité, entités de gestion des terres à travers des études complètes des aspects sociaux, environnementaux et économiques ; étude la plus récente : Modèle de gestion environnementale pour la zone protégée de ressources administrées sur la Ciénaga de Zapata, décembre 2022.

Partenaires locaux

Centre de Services Environnementaux, Délégation
Péninsule de Zapata, – CSAM (Centre d’Innovation et de Technologie de l’Environnement) du Ministère des
sciences de la technologie et de l'environnement.

Entreprise pour la conservation de la flore et de la faune
(ECOCIENZAP)
Directeur : Pablo Bouza

Réseau d'acteurs de tourisme rural durable,
communauté de Soplillar

Gouvernement du Pouvoir Populaire de la péninsule de Zapata

Objectifs du projet

Les objectifs du développement durable:

ODD n°2 – Faim « Zéro »
ODD n°5 – Égalité entre les sexes
ODD n°11 – Villes et communautés durable
ODD n°12 – Consommation et production responsables
ODD n°13 – Lutte contre les changements climatiques

Les objectifs NEOTERRA:

contribue à la conservation de la biodiversité agricole dans et autour des zones protégées, à la
promotion d’un équilibre qui favorise l’amélioration du bien-être des familles dans les communautés
rurales, au maintien des fonctions des écosystèmes par l’utilisation et le traitement des eaux grises, à la
transition agro écologique par les pratiques de cultures et à l’atténuation et l’adaptation au changement
climatique par la promotion de la création de pépinières forestières dans les communautés impliquées.

Activités

– Formation agroécologie, permaculture, production et conservation de semences.
– Troc et banque de semences autochtones
– Qualification dans l'usage des variables climatiques et l'emploi d'énergies renouvelables.
– Formation à la gestion des déchets et à leur destination
– Formation à l'élaboration de compost
– Fabrication de bacs pour le tri des résidus solides.
– Formation des acteurs aux valeurs du patrimoine naturel de la biodiversité
– Création de pépinières de plantes forestières natives
– Recensement des espèces exotiques et invasives
– Design et montage de la collecte de l'eau de pluie
– Echanges élèves cubains et aquitains 4 classes
– Activités (film + débat – ateliers) autour de l'adaptation au changement climatique (situation à Cuba et RNA)

Résultats

Acteurs appliquant l'agro-écologie et produisant des semences
R1.1 – création de jardins et de productions plus résistantes au changement climatique.
R1.2 – production de semences locales
R1.3- diversification de cultures et réduction de coûts.

Stratégie développée / la gestion des déchets solides
dans les communautés
R2.1 – acteurs formés et réduction des micro-décharges
R2.2 – production de compost et son utilisation dans les cultures.
R2.3 –existence de dépôts pour le tri et la destination finale des résidus solides (les trois R)

Préservation de la biodiversité
R3.1 acteurs formés au patrimoine et à la protection de l'environnement
R3.2 pépinières forestières créées depuis la communauté
R3.3 produits locaux conçus avec les espèces exotiques et invasives.
R3.4 utilisation de l'eau de pluie dans les cultures familiales.

Actions entre la péninsule de Zapata et la RNA
R.4-1 Outils pédagogiques échangés
R. 4-2 Soirées tout public faites