Rencontre – Exposition African Workplaces

Description

Dans le cadre de l’exposition photographique : “African Workplaces”
du 14 février au 12 mars à l'Espace Mendès France (Poitiers), une rencontre a été mis en place avec Méga Mingiedi, plasticien cartographe congolais et Patrick Erwin Michel, auteur haïtien, animée par l'auteure Ysiaka Anam.

Plus d’information sur l’exposition via ce lien.

Date de la rencontre :

• 10 mars de 18h30 à 20h30

Lieu :

• Médiathèque du Bois Fleuri de Lormont – Poitiers

Rencontre :

Rencontre croisée entre les deux artistes (Méga Mingiedi, plasticien cartographe congolais et Patrick Erwin Michel, auteur haïtien) autour de la question des frontières dans l'art et en Afrique animée par l'auteure Ysiaka Anam, membre du Cercle de Littérature Afro-Caribéenne de Bordeaux.

La rencontre sera suivie d'une performance slamée de Patrick Erwin Michel à partir de l’œuvre de Méga Mingiedi, TELEMA, en cours de création dans le cadre de sa résidence artistique à Bordeaux avec l’association MC2A et SO Coopération, exposée pour l'occasion à la médiathèque du Bois Fleuri.
Dans le cadre de sa résidence d'écriture à Bordeaux, Patrick Erwin Michel a participé à des ateliers de mise en voix de textes littéraires avec les élèves du Cours Florent. En préambule de la rencontre, les élèves présenteront une restitution de ce travail par une lecture en live de textes choisis.

Cette rencontre est proposée dans le cadre de la résidence d'écriture francophone Afriques-Haïti portée par ALCA et l'IdAf, en partenariat avec la Villa Valmont, la Maison des Ecritures / Centre Intermondes de La Rochelle, avec le soutien de la Région Nouvelle-Aquitaine.

En partenariat avec :

• SO Coopération
• l'Institut des Afriques (IdAf)
• La Villa Valmont
• ALCA
• MC2a
  Le cours Florent et Lettres Afro-caribéennes.

Mega Mingiedi Tunga

Mega Mingiedi Tunga est un artiste sensible à l'environnement dans lequel il vit. Depuis plus de cinq ans, il travaille sur l'espace urbain, les villes et cartographies imaginaires, en produisant des dessins, collages et installations. Artiste très engagé dans sa société, il a été membre du collectif Eza-POSSIBLES de Kinshasa, un regroupement d'artistes dont l'objectif est de rendre l'art contemporain plus proche de la réalité et du quotidien des kinois. Il participe à de nombreuses expositions et résidences dans des pays divers.

Mega Mingiedi Tunga est accueilli en résidence artistique à Bordeaux par MC2a et SO Coopération. Son projet artistique « TELEMA » s'inscrit dans le cadre du programme RECITAL dont l'un des objectifs est de sensibiliser aux Objectifs de développement durable (ODD) ; avec le soutien de l'Agence française de
développement (AFD). « TELEMA » de Mega Mingieidi Tunga repose sur l'envie de poser la question des frontières en Afrique, leurs origines et leur devenir. Colonialité, histoire, cultures, peuples, langues, territoires… tous ces concepts sont mobilisés par la notion de frontière, et encore plus en Afrique. Les
regards décentrés de la logique occidentale interrogent forcément l'avenir.

Patrick Erwin Michel

Né à Port-au-Prince le 6 avril 1995, dès l'adolescence Patrick Erwin Michel a ressenti l'urgence de raconter le monde. La poésie s'est donc imposée à lui à la fois comme outil et finalité. Soucieux de traduire un « Je » qui se veut collectif, il a étudié puis pratiqué le journalisme pendant plus de deux ans.

Ses expériences à Ayibopost l'ont énormément aidé à allier l'écriture et le journalisme. Patrick Erwin Michel est également slameur et vidéaste. Son reportage « Simbi la Sentinelle des eaux haïtiennes » lui a valu en mars 2022, le prix du jury au Festival Francophone du reportage court France Monde-France Océans.

Actuellement en résidence d'écriture dans le cadre de la résidence Afrique / Haïti portée par l'ALCA, la Villa Valmont et l'IdAf, Patrick travaille sur son premier roman, l'histoire d'une rencontre ponctuée d'interrogation et d'incertitudes qui réunit deux êtres qui se ressemblent peu mais affrontent ensemble leurs préjugés et ignorance. Patrice, jeune écrivain haïtien, se rend aux funérailles de sa copine en République Dominicaine. Un pays qu'il n'arrive pas à pardonner. Mais, suivre les traces de sa défunte et écrire un roman sur son absence est son seul moyen de survivre. C'est ainsi que le roman creuse les thématiques de l'identité, de la migration et de la condition humaine et questionne ce qui reste d'africain dans ce pays antillais avec qui Haïti partage une frontière commune.

Ysiaka Anam

Ysiaka Anam est née sur une languette de terre, quelque part en Afrique de l'Ouest, avant de suivre l'exode familial vers la France. Elle grandit en région parisienne, puis s’installe dans le Sud Ouest en 2014. Elle a aujourd'hui 40 ans.

Les questions de récit et de narrativité constituent le fil rouge de son parcours, où la littérature vient s'entremêler à différentes pratiques (anthropologie de l'espace, ethnopsychanalyse, expérimentations sonores…). Son écriture navigue dans l'intersection de ces champs. Elle y explore les zones où le plus intime vient enlacer les questions collectives, et fait du récit le lieu de bascule du réel vers la fiction. Elle mène par ailleurs différents projets de création partagée à côté de l’écriture.